Mon brin de muguet…

Nous sommes le 1er mai, d’où le titre, et je ne vais pas me lancer dans un exposé sur cette plante. Le 1er mai, on offre cette fleur comme “porte-bonheur”.

“Mais Pourquoi Jamy?”

“À La Renaissance, le muguet devient en effet un
porte-bonheur que l’on offre à cette période de l’année depuis le roi Charles IX. C’est lui, en 1561, qui officialise la tradition d’en offrir chaque printemps aux dames de sa cour, après en avoir reçu en cadeau du chevalier Louis de Girard de Maisonforte. 

Charmé par cette pratique, le jeune souverain aurait alors décidé de la pérenniser :
 “Qu’il en soit fait ainsi chaque année”. Un rituel royal qui s’étend au peuple dans les années 1900. Le brin de muguet ne sera associé à la fête du Travail que des années plus tard, comme l’explique l’historienne des révolutions et de la citoyenneté, Mathilde Larrere”

(Source RTL.fr – Comme quoi, il ne faut pas chercher bien loin)

Comme je l’ai dit, là n’est pas le sujet, puisqu’au final le sujet serait plutôt de se demander, qu’est ce qui est notre brin de muguet?

Pour rappel, ce Blog est quand même vachement égocentré sur ma petite personne, et depuis un an, j’ai entamé une aventure qui, bizarrement, se passe plutôt bien. J’ai longtemps eut l’impression d’être poursuivi par la poisse, et pourtant depuis quelques mois, c’est bien le contraire… que ce soit des petits détails comme des gros évènements…

Mon problème c’est que j’ai toujours tendances à penser au retour de bâton, me dire que ce retournement de situation n’est pas pour moi, que ce n’est pas à moi que cela arrive…

Et pourtant, force est de constater que toutes les malchances que j’ai enchainé sont finalement les causes direct de cet enchainement de chance que je connais depuis maintenant quelques mois, et même lorsque certaine malchances ont tenté de s’interposer, j’ai maintenue le cap, et je suis aller au bout de mes objectifs quelque soit ces foutus obstacles.

LA PREMIERE GIFLE

Je vais passer sur le 3615MAVIE et vous raconter un petit peu comment j’en suis arrivé là…

En 2008, lorsque je me suis installé avec mon ami, j’ai dû quitter ma région d'”origine”, chose que j’ai toujours voulu faire, mais je ne m’attendais pas à atterrir dans un endroit encore plus perdu… et pourtant, c’est ce que j’ai fait. A ce moment là, quand j’ai quitter mon poste de caissier, je me suis dit qu’il en était fini de la grande distribution… mais vas-y toi quitter la grande distribution a 21 ans, sans diplôme et quand tu n’as pas encore eut le temps d’évoluer, donc après quelques moi, je me suis fait une raison, il fallait bien gagner sa croûte…

J’ai donc fait plusieurs années de CDD dans un supermarché, j’ai tenté à cette époque de me lancer dans un DAEU (Diplome d’Acces aux Etudes Universitaires), C’était des cours du soir, et se taper chaque soir une heure de route pour y assister c’était compliquer, donc j’ai fini par échouer lamentablement… Donc on reste dans cette grande distribution qui me sort par les yeux, des horaires compliqués, pas de dimanche, pas de jour férié. Un emploi ou ton employeur comme le client est capable de te cracher à la gueule et toi, ben tu dois rester vu que tu ne peux faire que ça… Mais petit à petit j’avance, j’évolue, je prend du grade… Jusqu’à devenir responsable adjoint d’un secteur et même responsable d’un service… Bon uniquement sur le papier, parce que niveau salaire, ça restait de la grande distribution!

En 2014, mon copain m’annonce qu’une de ses connaissances recherche un employé qui aurai mon profil, pour faire un travail administratif, mieux payé, aux horaires beaucoup plus attrayant… Evidemment, je postule directement, mon profil leur plait, j’ai l’audace de penser que c’est dans la poche… Ce qu’il faut savoir c’est que cette entreprise est une base logistique du magasin dans lequel je travaillais, donc le directeur connaissait évidemment ma directrice… J’ai passé 2 entretien ce jour là, le premier avec le responsable de service (connaissance de mon copain) et la responsable des RH, tout s’est très bien passé, je pense même avoir bien répondu aux questions pièges… Le second entretien, je l’ai passé auprès du Directeur d’établissement, il lit mon CV, fait une mou, et me demande naturellement: “Vous êtes toujours sous contrat à ce magasin”, réponse à laquelle je répond oui…. Et la gifle était un simple “Ah ben si on commence à se piquer les employer” – A partir de là, j’ai compris que je pouvais prouver tout ce que j’avais à prouver, il refuserai catégoriquement de m’embaucher pour la simple et bonne raison qu’il ne veut pas de “problème” avec mon employeur actuel…

Comment dans ces moment là ne pas se sentir comme une merde? Un bouffon? Un simple pion!

J’ai eut la confirmation quelque jour après que je n’aurais pas le poste, officiellement, ils ont trouvé quelqu’un en interne… Mais j’ai très bien compris la cause réelle et officieuse. Lorsque je me suis confié à mon employeur de l’époque, sa réponse à été un simple “Et bien je le remercie”
Je vous renvoie donc à la question poser ci-dessus…

Hors de question pour moi de continuer a travailler dans une entreprise qui nous traite comme la marchandise qu’ils vendent, hors de question de voir chaque matin l’enseigne par laquelle je me sens finalement trahi… “Viens dans la grande distribution, y a de l’évolution”
A partir de là, on m’empêchait d’évoluer, pour moi, le contrat était rompu.
Après plusieurs péripétie, et quelques mois de grande réflexion, j’ai donc finalement décidé de quitter la grande distribution…

CHANGEMENT DE CAP

Quand j’ai quitter la grande distribution, déprimé d’être traité en objet, j’ai décidé de me mettre à mon compte, mais cela nécessite de l’argent… et pour cela, comme la plupart des gens, je comptais sur les aides… mais là Pôle Emploi m’a dit:
“Mais pour avoir vos 2 ans d’ARE dont vous avez le droit après ces 7 ans de grande distributions, il faut que vous finissiez de percevoir les 12 mois qu’il vous reste de votre dernière période de chômage!”
Et oui, comme il me restait 12 mois, j’avais le droit de les toucher aux “Frais de la princesse” avant d’avoir encore 24 mois d’ARE que je pourrais percevoir comme capital de ma création. On marchait sur la tête… 12 mois c’était pas assez, de plus la sommes était faible… Il fallait donc que j’attende… mais comme je n’aime pas rester sur mon canapé à rien foutre, une amie de mon copain m’a dit: FORMES-TOI! Et cette idée était bonne.

Se mettre a son compte nécessite de l’argent, mais cela nécessite aussi des connaissance, j’ai donc décidé d’essayer de trouver une formation dans l’informatique… Pour la valider et valider son financement, j’ai dû faire un stage dans l’entreprise d’un ami et Octobre 2015 j’attaquait donc ma formation a 2h de chez moi, j’ai vécu seul pour la première fois, j’ai ensuite vécu en coloc pour la première fois… je vivait mes années étudiantes a 28 ans, avec les crise de panique en plus et l’alcool en moins! ^^

Pendant cette formation j’ai dû faire un stage, j’ai trouvé un stage prêt de chez moi, c’était une période où je n’avais pas a partir, mais pas de bol, je suis tombé dans une entreprise à devoir bosser avec un mec qui dés le premier jour n’arrêtait pas de me parler de Jesus et roulait a 120 sur une route limitée à 90… Et qui m’a en plus dis “Après 10 ans dans l’informatique j’en ai marre, je veux arrêter” (Vas motiver la relève toi!). En plus de cas, j’étais une plante verte, c’était une catastrophe, ils faisaient tout ce qu’on apprenait à ne pas faire, bref j’ai eu l’envie de fuir…

Hors de question que ce foutu stage réduise à néant tout ce que j’avais vécu jusque là. J’ai donc rapidement chercher un autre stage que j’ai, miraculeusement trouvé (faut croire que pour le coup, Jésus était de mon côté et pas du sien ^^). Ce second stage était réellement géniale, j’était cette fois, moi, attendu comme le messie, j’étais super occupé, j’ai fait des heures supp’ mais j’en avait rien a faire tellement j’aimais ce que je faisait… Et retourner au Lycée à 28 ans, c’est plutôt marrant, quel kiff de trainer dans la salle des profs :D.

J’ai fini par obtenir mon Titre Professionnel, et pendant cette formation, je me suis rendu compte que créer ma boite n’était pas une bonne idée car ce que je voulais faire, existait déjà. Je me suis donc accordé un peut de temps aux frais de la princesse (encore) et comme l’été approchait, c’est pas là que je trouverai un CDI, j’en ai profité pour me faire opérer des amygdale, et j’ai pu retrouver mon lit… (Ben oui, je ronflait, alors j’ai fini par me faire virer de mon lit ^^)

Quelques mois plus tard je me suis mis a mes recherches…

CE N’EST JAMAIS ASSEZ

Lors des premières recherches, une des premières choses qu’on m’a dit: “C’est bien vous êtes bien comme technicien, mais vous n’avez aucune base de développement, c’est compliqué de vous proposer quelque chose avec un profil comme ça”. Et vas y qu’on te dis que t’as fait 6 mois de formation a t’expatrier loin de chez toi, prendre un logement, engager des frais … pour rien!

J’ai fini par trouver un boulot de Technicien de Hotline… Vous savez, la grande distribution de la technique, là c’est pas en face qu’on te prend pour de la merde c’est au téléphone, et la société n’en parlons pas, une organisation catastrophique, et en plus ont été embauché en même temps que moi une belle bande de branquignole, sur une quinzaine de nouveau, on était 4 a avoir les vrai compétence… bref, je me suis dit “ca fera une ligne sur le CV…” Mais bon, entre la désorganisation, la promotion canapé, la stupidité des uns alliés à l’inutilité des autres, ce poste à réussi a me pousser au burn-out, c’est la première fois de ma vie que j’ai été en arrêt de travail… et c’était pour un début de dépression… On comprend les employés de France Telecom.

UNE NOUVELLE ETAPE
Il y a un an donc, j’ai pris la décision de reprendre une autre formation, d’essayer de profiter d’un CIF, avoir un financement, pour pouvoir trouver un poste plus sympa. Passer au niveau supérieur.

J’ai envoyé une demande de CIF à moi boîte, ils avaient un mois pour répondre… évidemment je n’ai jamais eut de réponse (pour une fois que leur désorganisation m’était bénéfique), j’ai donc lancé mon dossier de financement, il a été très compliqué d’obtenir la partie employeur, dans la mesure ou la personne qui s’en occupait à été propulsé a ce poste sans formation… Je me suis retrouvé avec un dossier rempli de travers… (Le salaire annuel à la place du salaire mensuel, le nombre d’heure hebdomadaire à la place du nombre d’heure mensuelle… Et ouai j’étais payé 20 000 euros par mois pour ne bosser que 37h par mois… c’est sûr qu’on veut tous quitter un poste comme ça.)

ET C’EST LA QUE TOUT RECOMMENCE…

Par je ne sais quel miracle j’ai obtenu mon dossier, puis mon financement, et j’ai donc été pris dans cette nouvelle formation de développeur Web et depuis le mois de septembre où j’ai reçu cette nouvelle, même s’il y a eut pas mal d’embuche, je suis finalement très chanceux… Même si la formation ne répond pas à toutes mes demandes en terme d’exigence, j’ai quand même cette formation et j’apprend des choses, j’ai trouvé un stage plutot rapidement grâce à ma sophrologue (rien à voir pourtant lol), proche de chez moi, ce stage étant en alternance, ça me permet de m’absenter moins souvent de chez moi et de supporter plus facilement cette eloignement…

En début de formation nous avons participé a un évènement qui permet de travailler pendant 48h sur un thême précis, en ce qui nous concerne c’était la lutte contre le VIH, et j’ai la chance de tomber dans une équipe surmotivé avec laquelle nous avons crée un des projets les mieux accueilli, au point que nous travaillons encore dessus et comptons aller jusqu’au bout pour le faire aboutir…

Cette impression de pouvoir changer le monde en mieux, c’est un sentiment génial… sans même avoir besoin de reconnaissance, savoir que cela vient de soi, c’est juste libérateur. J’ai encore du mal d’ailleurs à me dire que l’idée de base vient de moi… même si elle a été murit par toute une équipe… et que maintenant nous avançons ensemble… se dire que mon idée à été retenu… C’est bon… C’est une petite victoire que j’ai la prétention de penser mériter. Je suis le chef de projet au niveau du développement, et entendre ou lire que pour cela je me débrouille très bien, je n’arrive pas à y croire… Et pourtant ça semble sincère, et le projet n’en serait pas là où il en est si ce n’était pas le cas… mais pourtant je n’y crois pas…

Quand ma formatrice me dit “La première chose que m’a dit ton ancien formateur c’est “Lui tu peux lui confier une équipe y a pas de problème pour ça”, ça fait réellement un bien fou au moral et pourtant, je n’y crois pas…

C’est finalement mon problème premier, ce manque de confiance en moi, je ne comprend pas que je puisse être apprécié, être utile, être “important”, joué un rôle, avoir un quelconque intérêt pour une personne… C’est vraiment plus fort que moi, ça me semble totalement impossible.

LES PETITS ET GRANDS BONHEURS
LES PETITES ET LES GRANDES CHANCES


C’est apprendre qu’un de tes projets est retenu
C’est quand on te félicite pour ton investissement
C’est quand en changeant de file pour doubler un camion, tu évite une plaque de verglas qui tombe du camion dans la seconde qui suit…
C’est quand on te dis que tu n’auras pas à retourner dans la boite dans laquelle tu ne veux pas retourner
C’est quand on t’apprend que tu pourras faire une formation encore supérieur et qu’elle sera financièrement pris en charge
C’est quand on te propose de prolonger ton stage sur la formation suivante
C’est quand on te dis que si tout se passe bien lors du second stage, il y aura surement un CDI a la clé
C’est quand on te dis que tu as le bon profil
C’est quand on dis de toi “Je ne m’inquiétais pas à son sujet, on le connait assez pour savoir qu’il est droit dans ses basket”
C’est quand on te montre que ta voix compte
C’est quand on te montre que tu compte
C’est quand on te montre que tu n’es pas invisible…

C’est toutes ces choses qui pour moi sont complètement nouvelles, toutes ces choses que je n’ai pas l’habitude de vivre… Toutes ces choses pour lesquelles je me suis toujours dit “C’est pour les autres et pas pour moi…”

Et pourtant, c’est bien moi qui vit tout ça… et pour le vivre, il a fallu que je passe par toutes les malchances que j’ai vécu jusqu’à maintenant…

Je pense que finalement toutes ces malchances ont été une chance, pour que je me retrouve là où je suis au moment où j’y suis…

On pourrait dire que c’est le destin… et que le bonheur ne se base pas sur un “Bonne année” ou à un brin de muguet… Le Karma n’a rien a voir là dedans… et même si j’enchaine toujours des petites “bricoles” qui font que rien n’est jamais parfait… Je suis finalement sur le bon chemin…

Aujourd’hui, même si les période de déprime son toujours là, même si je ne crois toujours pas en moi, que j’ai toujours du mal à croire que certains peuvent croire en moi…

Je sais que je suis sur le chemin par lequel un jour, je serai heureux.

Pour marque-pages : Permaliens.

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