Harcèlement(s)

Cet article arrive dans un contexte un peu particulier. Déjà, une chaîne de télévision programme un téléfilm sur le Harcèlement en milieu scolaire… De plus, j’ai vécu d’assez prêt un drame qui a fait remonter certains de ces souvenirs et qui ont fait que je me suis dit “ça aurait pu être moi”… Et enfin, j’ai ouïe dire que certains de mes “collègues” tentaient de monter un dossier contre moi sur le harcèlement moral.

Quand j’y pense, quelle honte… c’est des gens sûrement indigne de prononcé ce terme tellement il ne savent pas ce qu’il signifie, pour avoir vécu le harcèlement, je me sens encore plus insulté lorsque j’entend ces conneries…

En gros ce sont juste des petits glandeurs qui ne veulent rien faire de leur journée et dés que j’en ai marre de faire leur boulot, je leur fait savoir. Les seuls preuves de “harcèlement” qu’ils pensent avoir sont simplement des preuves de leur incompétence. Bref ce n’est pas pour cela que j’écrit cet article mais bien pour parler de harcèlement scolaire.

Sur une moyenne de 4 classe au collège, j’ai fais un collège par classe…

Le 1 er, j’y suis resté trois mois, étant un quartier un peu compliqué, en 6 ème, ça à vite été racket pour moi, et mauvaise fréquentation pour mon frère, alors on a pas trop eut le temps de défaire les cartons que nous avons fait un nouveau déménagement pour noël… Joyeux noël! ^^

Le 2 nd, c’est celui où je suis resté le plus longtemps. La fin de ma 6 ème et 2 cinquième… et oui, finir le premier trimestre de la 6 ème avec les félicitation pour repiquer la cinquième… ça démoralise. C’est à ce collège que je me suis fait des amis, des personnes que je pensais garder toujours et finalement, la distance pour les uns, mon homosexualité pour d’autres, voilà ce qui a entraîné que finalement, il ne me reste plus grand monde de cette époque…

Le 3 ème, j’y suis arrivé pour mon année de 4 ème, je connaissais déjà des personnes de ma “zone pavillonnaire” car j’y habitais depuis presque un an, j’avais juste voulu terminer mon année scolaire dans mon précédent lycée. Je m’y suis fait des amis par des amis que j’avais déjà, j’ai été délégué de classe, c’était plutôt une année sympa, pourtant nous étions dans une zone pas forcément favorisée et j’avais peur de me retrouver dans les mêmes conditions que le premier collège… mais les copains déjà connu aidant… ça s’est bien passé.

Le dernier, en 3 ème… Un nouveau changement, encore et toujours, ça vous à déjà fatigué de le lire? ben dite vous que ça m’a fatigué de le vivre. Si maintenant je fais près d’1.90m, à l’époque je faisait 30 cm de moins, donc nouveau dans un collège, petit, on me prenait donc pour un 6 ème et débarquer dans une classe de 3 ème où toute les amitiés sont déjà créée  ben c’est plus facile de “taper” sur le nouveau.

Cette année là, j’ai été élu de nouveau délégué, j’ai pas compris pourquoi on me faisait confiance pour cela si c’était pour me faire subir le reste, ricanement, moquerie, mise à l’écart. Me sentant pas à ma place, j’évitais d’aller au front avec les élève et m’occupait plus de l’administratif, mais cela m’a été reproché plus d’une fois… “Mais à quoi il sert lui?” Cette année le stress était énorme, j’ai séché régulièrement parce que je voulais pas y aller… quand j’y allais, le smecta était avec mon petit déjeuner tellement j’était plié en deux par un mal de ventre…

Cette année là, j’ai pris le toc de m’arracher les cheveux, a un endroit précis derrière la tête, a force de les entortiller, ça faisait un nœud, et je tirais dessus. On m’appelait “Le Cancéreux”.

Cette année là, j’ai “appelé au secours” en parlant à ma prof principale par exemple, en lui disant très clairement “Une personne plus fragile que moi, ils la poussent au suicide” et celle-ci m’a répondu: “Oh tu exagères!” et ça s’est arrêté là… “Souffres en silence, fermes ta gueule!”

Cette année là, j’ai raté mon brevet avec une moyenne de 9.91, mais vu que j’avais rater très régulièrement les cours, on allait pas me faire cadeau ce 0.09 point pour me permettre d’avancer.

Cette année là, c’était l’année des choix pour une orientation, les choix pour savoir ce qu’on veut faire de sa vie… Ce choix là, je ne l’ai pas eut. Dans la mesure où mes notes étaient une catastrophe, que je ratais souvent les cours… j’ai eut le droit à un “Tu n’y arriveras pas en seconde général, tu vas en BEP!” pour m’entendre dire l’année suivante” Mais qu’est ce que tu fais là? Ta place est en générale”

C’est drôle, raconté comme ça, ça parait si peu… ça parait rien, et pourtant, 15 ans après, c’est toujours quelques chose qui bouffe, qui te pourri la vie et qui laisse des marques…

Cette année là, reste et restera sûrement la pire de ma vie, celle qui a tout foutu en l’air, celle qui a ruiner tout ce que j’aurai pu espérer devenir, celle qui me donne le plus de regrets…

C’est ça le pire, c’est moi qui regrette pour des choses que j’ai dû subir. Les gens ne se rendent pas compte du mal qu’ils peuvent faire, et même s’ils s’en rendent compte, certains s’en fichent et le font bien volontiers. J’ai croisé des gens qui tout simplement s’en foutent, ou ne voyait rien.

Maintenant, on rigole quand je dis a une personne de surveiller un gamin qui a l’air mal dans sa peau, parce que personne ne se rend compte que j’ai été à sa place et que je sais ce que c’est que de se sentir persécute tout en étant ignoré…

Pourtant, aujourd’hui, je vous le redis… Surveillez vos enfants, un sourire peut cacher un énorme mal-être, ou peut être qu’il sont dans le “mauvais camps” et là je vous invite à prendre conscience, et à lui faire prendre conscience du mal qu’il peut faire, que ce mal qui fait subir à d’autre, qu’il peut le subir lui-même un jour… tout va vite, en si peu de temps tout peu changer.

Ne minimisons pas le harcèlement scolaire, n’insultons pas les vraie victimes en criant au harcèlement uniquement parce qu’on a pas envie de bosser et qu’on nous le demande.

L’école est une arêne…