C’est une question qui me paraît égocentrique, et pourtant c’est une question qui me traverse souvent l’esprit. Cette question peu se poser dans tellement de situations: Quand on quitte un emploi, quand on quitte un lieux, quand on pense à la mort…
La peur de la mort est une peur que j’ai depuis l’adolescence, c’est cette peur qui finalement m’empêche de vivre, qui m’empêche de tenter certaines expérience. La moindre expérience, aussi ridicule soit-elle est juste une ramené au pire, l’idée du désastre auquel cela peut ressembler. La vie tient qu’a un fil, et c’est toujours comme ça que je la vois, au point que j’ai simplement l’impression qu’un rien peut faire craquer le fil.
- La route,
- La maladie,
- La violence,
- etc…
Me balader en ville m’inquiète à la simple idée de faire une mauvaise rencontre, prendre la route m’inquiète depuis ma rencontre avec un sanglier, depuis que je croise chaque jour des zones accidentées… J’ai beau être prudent, j’ai beau respecté les limitations, le danger peut venir des autres, ou bien, comme j’ai pu m’en rendre compte sur le retour des vacances, de soi-même en s’endormant au volant, je crois que ce jour là, j’était sous une bonne étoile car je pense que cela s’est joué à quelque centimètre. Et depuis le début de l’année, on nous rabâche l’existence et de la dangerosité d’un fameux virus, enfin bon, en ce qui me concerne ce n’est qu’un détail, dans la mesure où l’hypocondrie me caractérise pas mal, alors avec déjà les “imaginations” de cancers, de tumeurs, de crises cardiaque et autres AVC, c’est sûr que le covid peut paraître qu’anecdotique. Et pourtant, j’ai beau respecter les gestes, respecter les règles, y a toujours cet égocentrisme qui me dit “Evidemment qu’une merde comme ça va te tomber sur la gueule!”
J’arrive en fin de formation, dans 2 mois, je terminerai ma formation, j’arriverai en fin de contrat de professionnalisation, j’aurai (j’espère) un nouveau diplôme, et donc je pointerai au chômage (vu ma zone géographique et le contexte actuelle, je ne me fait pas d’idée). Ah ça on rajoute tous ces morts, cette maladies, ces révoltes… J’avoue que le niveau de stress que me procure ce climat anxiogène pète les record. C’est fou comme en quelque semaine voir mois, j’ai réussi a retomber dans une sensation d’être bon à rien et inutile.
La mort est une chose qui nous arrivera à tous, le but est que cela nous arrive le plus tard possible, mais il est vrai que quand celle-ci à tendance à nous entourer et nous “frôler”, on en vient à penser qu’on peut être les prochains… C’est pour ça que cette question me traverse pas mal l’esprit. En plus du comment ça, j’avoue qu’en ce qui me concerne, je n’imagine qu’un écran noir, je n’ai aucune croyance de vie éternelle, de vie après la mort, c’est sûrement ce qui la rend beaucoup plus effrayante pour moi, mais il y a aussi ceux qui restent… Je me demande donc souvent, si je partais maintenant, comment ce serait sans moi? Qui le remarquerait? A qui je manquerais? Est ce que cela entraînerait des regrets de certains? Des prises de consciences d’actes manqués? Ça reste encore égocentrique comme question, mais je pense que c’est le genre de question qu’on se pose quand on à l’impression de ne pas compter.
Avant d’avoir des enfants, tu passes la première partie de ta vie à te réaliser pour les accueillir. Quand tu as des enfants, tu passes le reste de ta vie à les réaliser pour que quand tu partes, tu sois sûr d’avoir la réponses à ces question au moment de partir… Mais quand tu n’as aucun de ces but? Aucune de ces attaches… Comment ça se passe?
Que ce soit clair, je sais que lire ce genre de chose n’est pas forcément plaisant, voir même inquiétant, mais je ne pense pas qu’il y ait de quoi, la raison principale qui fait que j’ai peur de la mort, c’est le fait que j’aime la vie. Même si j’avoue que parfois, je me demande bien pourquoi… Je dois être quand même bourré d’espoir et malgré tout, un peu optimiste!
